La brochure de formation continue de la Fédération suisse des sages-femmes (FSSF) 2023/2024 vient de paraître, et sera envoyée aux membres de la FSSF avec l’édition de juin d’Obstetrica.
La Fédération suisse des sages-femmes adresse ses chaleureuses félicitation à Sophie Demaurex (Parti Socialiste) pour son élection au Grand Conseil à Genève en avril dernier.
Un réseau solide et une bonne collaboration interprofessionnelle entre les sages-femmes et les consultations parents-enfants (CPE) sont essentiels pour que les familles reçoivent un soutien et un accompagnement optimaux après la naissance de leur enfant.
Mais quels sont les facteurs de succès d’un réseautage durable entre les deux groupes professionnels? Quels sont les exemples de bonnes pratiques concernant les outils qui contribuent à une collaboration réussie et orientée vers les besoins des familles?
En novembre dernier, à l’occasion du premier événement national de réseautage et d’échange, plus de 90 personnes se sont réunies pour approfondir ces questions. Ont participé à cet événement, du côté de la Fédération suisse des sages-femmes (FSSF), les présidentes de section, les co-présidentes et/ou les vice-présidentes ainsi que les représentant·e·s de comité responsables de la collaboration interprofessionnelle au niveau cantonal ou intercantonal, et du côté de l’Association suisse des consultations parents-enfants (ASCPE), un·e ou deux responsables d’organisation de CPE par canton (par exemple, direction, direction de domaine spécifique, selon l’organisation) ou des représentant·e·s des services de coordination cantonaux/associations cantonales de CPE.
Trois exemples de bonnes pratiques de différents cantons ont permis aux participant·e·s de découvrir à quoi peut ressembler très concrètement la collaboration interprofessionnelle. L’objectif de l’événement était que les participant·e·s puissent en retirer des éléments concrets pour renforcer le travail en réseau dans leur région. Nous tenons maintenant à partager ces précieux outils avec tous nos membres. C’est pourquoi vous trouverez en annexe les présentations des exemples de bonnes pratiques ainsi qu’une interview avec la directrice de l’ASCPE et la secrétaire générale de la FSSF, dans laquelle le projet et la vision sous-jacente sont à nouveau expliqués en détail.
Le succès de cette première rencontre de réseautage ne doit être que le début d’autres projets communs visant, tant au niveau national que cantonal, à renforcer encore la collaboration interprofessionnelle et à partager les ressources limitées.
La FSSF a fourni son expertise pour les deux motions, contribuant ainsi à étayer d’arguments ces importantes interventions politiques. Il est également important d’avoir des échanges professionnels avec les hommes et femmes politiques, afin qu’ils·elles connaissent toute l’argumentation lorsqu’il s’agit d’en discuter au sein des commissions de la santé et du parlement. Les réponses du Conseil fédéral sont encore en suspens.
Texte de la motion «Participation aux frais de la rééducation périnéale»:
Le Conseil fédéral est chargé de compléter la LAMal dans le domaine des prestations liées à la maternité de manière à ce que l’AOS participe aux frais d’un cours de rééducation périnéale jusqu’à concurrence de 300 francs.
→ Vers la motion et l’argumentation
Texte de la motion «Prestations en rapport direct avec la maternité. Pas de fin artificielle de l’exonération de la participation aux coûts»:
Le Conseil fédéral est chargé de modifier la LAMal comme suit dans le domaine des prestations liées à la maternité: les problèmes de santé en rapport direct avec la maternité ou l’accouchement sont exonérés de la participation aux coûts jusqu’à un an au maximum après l’accouchement.
La Fédération suisse des sages-femmes (FSSF), la Communauté d’intérêts des maisons de naissance suisses (IGGH-CH®), curafutura et santésuisse représentent les partenaires tarifaires pour les prestations ambulatoires des sages-femmes indépendantes dans le domaine de l’assurance obligatoire des soins.
Le monitoring s’effectue sur la base des prestations indemnisées conformément aux données saisies dans le pool tarifaire et le pool de données de SASIS SA pour 2021 (nouvelle structure tarifaire). L’année 2018 sert de référence pour la comparaison (ancienne structure tarifaire). Les assureurs-maladie ont mis à disposition des données de facturation pour l’année de référence. De plus, des données de la FSSF ont également été utilisées pour les analyses (nombre de femmes suivies pendant leur grossesse et après leur accouchement).
Extrait:
Analyse de données
Dans l’ensemble, les données des assureurs-maladie montrent que les coûts supplémentaires ont atteint 41 millions de francs, soit une hausse de 50 pour cent. Le volume des prestations est passé de 79 millions de francs en 2018 à 120 millions en 2021. Les forfaits de matériel et les indemnités de déplacements ont notamment été adaptés dans la nouvelle structure tarifaire.
Le graphique 1 présente la répartition des 41 millions de francs entre les coûts supplémentaires dus à l’augmentation des prestations fournies (hausse du volume des prestations de 15 927 028 francs, soit 39 pour cent) et ceux dus à la nouvelle structure tarifaire (24 628 754 francs, soit 61 pour cent) en ce qui concerne les forfaits de matériel et les indemnités de déplacements.
Les coûts supplémentaires relatifs aux forfaits de matériel sont répartis comme suit: 45 pour cent en raison de l’augmentation du volume des prestations et 55 pour cent en raison de la nouvelle structure tarifaire. Pour ce qui est des coûts supplémentaires pour les indemnités de déplacements, la répartition est la suivante: 30 pour cent sont dus à l’augmentation du volume des prestations et 70 pour cent à la nouvelle structure tarifaire.
S’agissant du reste des prestations fournies par des sages-femmes, aucun coût supplémentaire n’est imputable à la nouvelle convention tarifaire, car aucune adaptation tarifaire n’a été réalisée.
C’est donc la hausse des prestations fournies qui explique le reste des coûts supplémentaires (augmentation de 68 à 82 millions de francs).
Conclusion générale
Les chiffres du premier rapport de monitoring montrent tant des coûts supplémentaires qu’une augmentation des volumes entre l’année de référence 2018 et l’année 2021.
Coûts supplémentaires
Les partenaires tarifaires savaient, au moment de faire approuver la nouvelle structure tarifaire, que celle-ci entraînerait des coûts supplémentaires dans le domaine des forfaits de matériel et des indemnités de déplacements. Pour quantifier leurs effets, des calculs avaient été réalisés au préalable. Avec le recul, force est de constater que les coûts supplémentaires ont été extrapolés en raison d’une qualité de données trop imprécise et que la base de coûts des forfaits de matériel facturés jusqu’ici dans le domaine du suivi de postpartum avait été surestimée en 2019 dans les explications fournies après coup. Des données de coûts fiables n’étaient pas disponibles à l’époque.
Toutefois, l’analyse de tous les chiffres montre aussi clairement que des coûts supplémentaires auraient de toute manière été occasionnés entre 2018 et 2021, même sans la nouvelle convention.
Depuis le 1er janvier 2022, les cantons sont désormais responsables de l’examen et de la délivrance de l’autorisation cantonale de pratique ainsi que de l’autorisation de facturer via l’assurance obligatoire des soins (AOS). Il s’agit là de deux procédures distinctes: la délivrance de l’autorisation professionnelle cantonale est soumise à la loi du marché intérieur, mais pas la procédure d’examen concernant l’AOS, ce qui s’explique par le fait que les conditions d’admission à l’ACE sont différentes de celles valables pour l’AOS.
Sous la rubrique «Décision éclairée» du site de recherche actualisé de sages-femmes de la FSSF en Suisse, les (futurs) parents et les sages-femmes trouvent ce qu’on appelle des « fact boxes » (dossiers ou tableaux d’information) dans un langage compréhensible pour le grand public. Chacun de ces dossiers présente une thématique de manière brève et concise et en explique les bonnes pratiques actuelles.
Pour ce travail très complexe, la FSSF s’est assuré la collaboration de → Cochrane Suisse et de → Cochrane Library, dans le cadre de laquelle des sages-femmes formées scientifiquement élaborent en permanence, avec des collaborateur·trice·s de Cochrane Suisse, des aides à la décision basées sur des preuves et concernant des thèmes importants en matière de périnatalité.
Ces dossiers d’information (sélection de thèmes) sont aussi disponibles en version papier au secrétariat de la FSSF. Merci d’attirer l’attention des (futurs) parents sur ces documents ou de les utiliser lors de consultations.
L’atlas recense les variations régionales dans le recours aux services de santé en Suisse. Il fournit des informations sous forme d’une visualisation interprétable intuitivement qui sert de fondement à la recherche sur les services de santé. Il constitue aussi un outil de planification et de pilotage pour les autorités dans le but d’assurer des services de santé conformes aux besoins. Dans l’Atlas, le paysage des soins est non seulement cartographié au niveau des cantons mais aussi au niveau des régions hospitalières.
Le domaine Gynécologie et obstétrique présente notamment le taux de naissances par césarienne ou de mortinatalité ainsi que les interventions sur le plancher pelvien.
Le domaine de la pédiatrie se concentre entre autres sur le taux de dépistage par échographie de malformations de la hanche chez les nouveau-nés. La thématique des vaccinations de base pour les enfants de 0 à 5 ans est présentée au moyen des coûts standardisés, car il n’est pas possible de surveiller le nombre de doses de vaccin ayant une qualité élevée.
Un outil très réussi et intéressant pour les profanes, les professionnel·le·s et toutes les personnes qui souhaitent se pencher sur les prestations de soins du système de santé suisse.
→ Lien vers l’Atlas suisse des services de santé de l’Observatoire suisse de la santé
« La crise des réfugié·e·s n’est pas terminée », déclare Eli Reust, cofondatrice de « Mambrella » – projet suisse mené par des sages-femmes basé à Athènes. De nombreuses mères et femmes enceintes réfugiées y vivent, parmi lesquelles certaines ont vécu des expériences traumatisantes pendant leur exil. Eli Reust en donne un aperçu dans le podcast – et parlera de l’accompagnement de la grossesse et des suites de couches des femmes en exil lors du congrès de la FSSF des 24 et 25 mai à Fribourg.
L’association à but non lucratif «smarter medicine – Choosing Wisely Switzerland» s’oppose à la surmédicalisation et aux soins inappropriés en publiant des listes de traitements inutiles en principe. La Fédération suisse des
sages-femmes dispose elle aussi désormais d’une telle liste de traitements.
Elle inclut la coupe précoce du cordon ombilical, les césariennes de routine (y compris chez les femmes ayant déjà subi une césarienne) ou les épisiotomies lors d’accouchements par voie basse.