En Suisse, un tiers des naissances sont des césariennes. Les données de l’Atlas suisse des services de santé, publiées début avril par l’Observatoire de la santé (Obsan), font même état d’un «Röstigraben» entre la Suisse romande et la Suisse alémanique.
Dans sa liste «Top 5», la Fédération suisse des sages-femmes recommandede limiter les césariennes dans certains cas, car potentiellement dangereuses.
Lorsque le fœtus est en siège, la césarienne est généralement préférée à un accouchement par voie basse, aux bénéfices pourtant reconnus. La Dre Caroline Daelemans, responsable de l’Unité de salle d’accouchement des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), forte des enseignements tirés de la Clinique du siège qu’elle a mise sur pied à Bruxelles, combat les idées reçues depuis son arrivée aux HUG en 2021.
La maternité du Réseau hospitalier neuchâtelois propose désormais à ses patientes arrivées au terme de leur grossesse la possibilité de bénéficier d’une césarienne douce. Elles sont réalisées lorsque le geste médical est nécessaire.
Une étude internationale menée par l’Hôpital de lÎle à Berne remet en cause l’administration d’antibiotiques lors des césariennes. Mieux vaut les donner après avoir coupé le cordon ombilical avec le bébé.
Le CHUV à Lausanne a mené une étude comparant le risque d’incontinence et la sexualité de patientes qui avaient accouché par césarienne ou par voie basse 6 ans après un accouchement. Contrairement aux idées reçues, la césarienne ne préserve pas forcément la sexualité.
Témoignages et discussions en plateau sur l’accouchement et son vécu.
Une étude australienne récemment publiée dans la revue Midwifery confirme le souhait des femmes de ne pas être séparées de leur bébé et de leur conjointe après une césarienne.
En septembre 2016, une femme de 32 ans née sans utérus fonctionnel a bénéficié d’une transplantation d’utérus à l’hôpital des Clínicas (São Paolo, Brésil). Jusqu’à présent, aucune greffe d’utérus provenant d’une donneuse décédée n’avait pu aboutir à une naissance.