Le code pénal doit continuer à régler la question de l’avortement. La commission des affaires juridiques du National rejette, par 14 voix contre 11, une motion de Léonore Porchet (Vert-e-s/VD), demandant une loi spécifique.
En Suisse, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est considérée comme une affaire pénale et non une question de santé. Elle est réglée dans le code pénal. L’Organisation mondiale de la santé recommande toutefois une dépénalisation totale de l’avortement, à savoir son retrait de toutes les lois pénales ou criminelles, souligne la motionnaire.
La France, la Belgique ou encore le Royaume-Uni ont déjà fait le pas. La Suisse doit en faire de même, juge Léonore Porchet. Pas question de revoir les délais pour avorter. Les femmes doivent toujours disposer de 12 semaines pour mettre fin à une grossesse non désirée. Les mesures doivent toutefois figurer dans une loi à part.
La pénalisation de l’avortement est source de stigmatisation, estime la Vaudoise. Les personnes concernées sont culpabilisées pour leur décision ou subissent des pressions pour renoncer à un avortement. La commission ne voit pas les choses du même oeil. Le besoin d’agir n’est pas établi, affirme-t-elle dans un communiqué publié vendredi.
A sa connaissance, il n’y a plus eu de poursuites pénales liées à un avortement depuis une vingtaine d’années en Suisse. D’autre part, elle souligne que le régime du délai a clairement fait ses preuves. Une minorité souhaiterait adopter le texte pour déstigmatiser et déculpabiliser les femmes lors d’un moment de vie difficile.
Un rapport français compare les approches de communication en santé-environnement en périnatalité de cinq pays – dont la Suisse – ayant la réputation d’être précurseurs en matière de santé environnementale. La Suisse en fait partie.
La maternité du Réseau hospitalier neuchâtelois propose désormais à ses patientes arrivées au terme de leur grossesse la possibilité de bénéficier d’une césarienne douce. Elles sont réalisées lorsque le geste médical est nécessaire.
Les personnes LGBT sont défavorisées en Suisse en matière de santé selon un rapport établi par la Haute école spécialisée de Lucerne. L’OFSP est chargé de prendre des mesures.
Une recherche participative menée en Valais cartographie les différentes dimensions de la parentalité LGBT. Elle représente également l’occasion, pour ces familles arc-en-ciel, de se rencontrer et de formuler des revendications.
Une équipe de la maternité du CHUV a lancé Datamama, première application de suivi de grossesse qui permet à la fois d’informer les femmes enceintes et générer de nouvelles données pour les chercheurs. Une version dans les autres langues nationale est prévue.
«Brisons le silence!» met en avant la parole des victimes de violences au sein du couple à travers de récits poignants, tirés de témoignages authentiques. Une démarche de prévention et de sensibilisation essentielle.
Échanger sur les problématiques spécifiques à la santé au féminin, combler un manque d’informations : à Genève, une démarche vise à encourager les femmes à s’approprier leur corps et à leur offrir un espace sécurisé, où aucun sujet n’est tabou.
À l’occasion de la journée mondiale pour le droit à l’IVG, le 28 septembre 2022, ainsi que le vingtième anniversaire de l’entrée en vigueur du régime du délai, la conseillère nationale Léonore Porchet nous explique pourquoi l’autodétermination des femmes n’est toujours pas garanti.
Mortalité néonatale et pathologies maternelles en hausse, natalité en baisse, inégalités territoriales… Pour la première fois, Santé publique France livre un rapport sur la santé périnatale en France sur quasiment une décennie, entre 2010 et 2019. 160 pages décrivent l’état de santé des femmes enceintes, fœtus et nouveau-nés, pendant la grossesse jusqu’au post-partum – période qui suit l’accouchement. Alors que les maternités françaises sont en tension faute de personnel, le résultat est contrasté. «Préoccupant», même, pour certains indicateurs.