Un site dédié aux maladies et autres problèmes de l’intime, Pvssy-talk, répond à toutes les questions que peuvent se poser les femmes, sans tabou.
En Suisse, un tiers des naissances sont des césariennes. Les données de l’Atlas suisse des services de santé, publiées début avril par l’Observatoire de la santé (Obsan), font même état d’un «Röstigraben» entre la Suisse romande et la Suisse alémanique.
Dans sa liste «Top 5», la Fédération suisse des sages-femmes recommandede limiter les césariennes dans certains cas, car potentiellement dangereuses.
Le Conseil fédéral devra mettre le service militaire et la maternité sur le même pied en matière d’allocations pertes de gain (APG). En effet, le National a accepté début mai par 95 voix à 77 une motion de la sénatrice Eva Herzog (PS/BS) qui voulait corriger l’inégalité de traitement actuelle.
Pour rappel, aujourd’hui, les femmes qui sont en congé maternité touchent au maximum 196 francs par jour, alors que celles et ceux qui font un service militaire ou civil peuvent toucher 245 francs. Par conséquent, Eva Herzog proposait de corriger le tir, soit en relevant le montant des allocations perte de gain (APG) des mères au même niveau que celles des soldat·e·s, soit en fixant un même montant – entre 196 et 245 francs – pour tout le monde, de telle manière que le tout ne coûte pas plus cher aux APG qu’aujourd’hui.
«Le Conseil fédéral reconnaît la nécessité d’agir mais les solutions ne sont pas satisfaisantes», a tenté d’opposer le ministre de la Santé, Alain Berset. La 2e solution est irréalisable, selon lui tandis que la première engendrerait des coûts de 250 millions par an, a-t-il expliqué. Il a rappelé qu’une révision de la loi sur les APG était en cours et que l’égalité de traitement y serait examinée. «Il faut nous laisser être un peu plus créatifs. De toute façon, un projet sera mis en consultation et reviendra au Parlement», a-t-il tenté. En vain.
Source: Le Matin, 3 mai, https://www.lematin.ch/story/les-jeunes-meres-devront-etre-traitees-comme-les-soldats-449095441174
((Qr code)) Vers la motion: https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20224019
Quand un patient non francophone vient consulter, comment s’organise l’hôpital pour échanger avec lui? Gros plan sur la maternité avec les propos d’une future mère réfugiée et d’une sage-femme conseil.
Lorsque le fœtus est en siège, la césarienne est généralement préférée à un accouchement par voie basse, aux bénéfices pourtant reconnus. La Dre Caroline Daelemans, responsable de l’Unité de salle d’accouchement des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), forte des enseignements tirés de la Clinique du siège qu’elle a mise sur pied à Bruxelles, combat les idées reçues depuis son arrivée aux HUG en 2021.
Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié début avril, plus de 17 % de la population mondiale rencontre des difficultés à avoir des enfants. Elle plaide pour «que cette question ne soit plus mise de côté dans la recherche et les politiques de santé».
Un nouvel article vient de paraître sur les violences obstétricales, écrit par Mélanie Levy, Professeure assistante et codirectrice de l’Institut de droit de la santé, Faculté de droit, Université de Neuchâtel, dans le Bulletin des Médecins Suisses: Les témoignages de femmes qui ont subi des violences obstétricales se multiplient. Privées de leur consentement, elles vivent l’accouchement comme un moment de déresponsabilisation. Que dit la législation suisse à ce propos?
((QR code)) Levy, M. (2023) Leur corps, leur choix: vraiment? Bulletin des Médecins Suisses; mars, 104(11):72-73. doi: https://doi.org/10.4414/bms.2023.21591
((QR Code)) Voir aussi Hotz, S. (2023) Autodétermination dans le contexte médical et qualification juridique. Obsetrica; 3. https://obstetrica.hebamme.ch/fr/profiles/3f957b8ee011-obstetrica/editions/obstetrica-3-2023/pages/page/9
Une étude publiée récemment dans le Lancet a évaluer l’effet de l’extension de la politique de santé suisse couvrant entièrement les coûts liés à la maladie pendant la grossesse (depuis le 1er mars 2014) sur les résultats de santé des nouveau-nés. Résultats: Après la mise en œuvre de la politique (contre avant), le poids moyen à la naissance a augmenté de 23 g (IC à 95 %: 5 à 40) et la proportion prévue de naissances avec un faible poids a diminué de 0 à 81 % (0 à 14 à 1 à 48) et celle des naissances avec un très faible poids a diminué de 0 à 41 % (0 à 17 à 0 à 65). L’effet sur le très faible poids de naissance n’a pas été confirmé par les analyses de sensibilité. La politique a eu un effet négligeable sur l’âge gestationnel (différence moyenne de 1 jour, IC à 95 % de 0 à 1) et aucun effet clair sur les autres résultats examinés. La variation de la proportion prédite pour les naissances prématurées était de -0-39% (IC 95% -1-2 à 0-38), pour les naissances extrêmement prématurées était de -0-09% (-0-27 à 0-08), et pour les décès néonatals était de -0-07% (-0-2 à 0-07).
Interprétation: L’accès gratuit aux soins prénatals en Suisse a réduit le risque de certaines conséquences néfastes pour la santé des nouveau-nés. L’extension de la couverture des soins de santé est une intervention pertinente du système de santé pour réduire le risque d’effets néfastes sur la santé du nouveau-né et, potentiellement, sur l’ensemble de la vie.
((QR code si on a la place)) Mihaela Epure, A., Courtin, E., Wanner, P., Chiolero, A., Cullati, S & Carmeli, C. (2023). Effect of covering perinatal health-care costs on neonatal outcomes in Switzerland: a quasi-experimental population-based study. Lancet; Mars. DOI: https://doi.org/10.1016/S2468-2667(23)00001-4
Dans un rapport publié fin février à Genève, l’Organisation mondiale de la Santé dénonce des reculs ces dernières années, les chiffres de mortalité maternelle augmentant ou stagnant dans presque toutes les régions. L’Europe fait face à la plus grande détérioration de la situation, avec 17 % d’augmentation du taux de mortalité maternel entre 2016 et 2020. Le nord du continent américain suit avec 15 %. L’Australie et la Nouvelle-Zélande, avec 35 % de diminution de ce taux, et une partie de l’Asie, avec 16 %, peuvent en revanche s’appuyer sur une diminution significative, comme une trentaine d’autres pays. En 2020, environ 70 % de tous les décès maternels ont eu lieu en Afrique subsaharienne. Dans neuf pays affectés par de graves crises humanitaires, les taux atteignaient plus du double de la moyenne mondiale d’environ 230 pour 100’000 accouchements.
Des saignements importants, une pression sanguine élevée, des infections liées à la grossesse, des complications après des avortements dans des conditions de sécurité inadaptées ou des pathologies comme le paludisme sont autant de facteurs de décès maternels. Ils peuvent être évités. Le manque de soins et de personnel, notamment environ 900’000 sages-femmes, et des problèmes d’approvisionnement en matériel médical empêchent les avancées. Environ un tiers des femmes ont moins de la moitié de huit contrôles prénataux ou ne reçoivent pas les soins requis après l’accouchement. Des inégalités de revenus, d’éducation, raciales ou ethniques augmentent encore les difficultés.
Autre problème, la pandémie de COVID-19 n’a probablement pas aidé. Les femmes enceintes ou qui prévoient de l’être doivent pouvoir être vaccinées contre le coronavirus.
Source: RTS, le 23 février, https://www.rts.ch/info/monde/13808368-deces-toutes-les-deux-minutes-dune-femme-enceinte-ou-qui-accouche-dans-le-monde.html
Vers le communiqué de l’Organisation mondiale de la santé: https://www.who.int/fr/news/item/23-02-2023-a-woman-dies-every-two-minutes-due-to-pregnancy-or-childbirth–un-agencies