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Burn out chez les sages-femmes françaises

Le Collège National des Sages-Femmes de France (CNSF) a présenté en juin son rapport sur l’évaluation de la santé au travail des sages-femmes en France – cette étude a été réalisée avant la crise sanitaire du Covid-19, qui a fortement impacté le quotidien des soignant·e·s.

Le premier enseignement est alarmant. Le nombre de sages-femmes françaises souffrant de syndrome d’épuisement émotionnel – burnout – est significatif puisque plus de 40% des cliniciennes salariées, 31% des cliniciennes libérales et 37,5% des enseignantes en sont victimes. Ce pourcentage atteint pratiquement 66% chez les sages-femmes coordinatrices. Le conflit vie privée / vie personnelle important est l’un des principaux facteurs de risque psycho-social aggravant cet état d’épuisement. Plus de la moitié des sages-femmes effectuent des heures supplémentaires, et pour une part d’entre elles ces heures ne sont ni rémunérées ni récupérées. On retrouve également d’autres facteurs de risque psycho-sociaux fortement corrélés au burnout comme la charge de travail importante, les exigences émotionnelles fortes et le manque de reconnaissance.

Ces professionnelles de santé réalisent 87,4% des accouchements par voie basse non instrumentale en France selon l’Enquête Nationale Périnatale de 2016.

Source: Communiqué du CNSF du 2 juin

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