Une meilleure collecte de données, une stratégie de mise en œuvre des droits de l’enfant, l’inclusion des enfants en situation de handicap, la protection des enfants réfugiés ou la lutte contre la pauvreté des enfants: le respect des droits de l’enfant ne coule pas de source en Suisse. Le Comité des droits de l’enfant de l’Organisation des Nations Unies a publié fin septembre ses recommandations vis-à-vis de la Suisse. Celles-ci révèlent les lacunes en matière de mise en œuvre de la Convention des droits de l’enfant en Suisse.
Pour la seconde fois, le Comité des droits de l’enfant a insisté sur la nécessité de renforcer la prévention de la violence contre les enfants et de former les professionnel·le·s concerné·e·s. Le Comité des droits de l’enfant estime en outre que les ressources financières et humaines nécessaires doivent être mises à disposition pour combler les lacunes dans le domaine des soins psychiatriques et psychothérapeutiques pour les enfants et les jeunes. Par ailleurs, il a exprimé des critiques au sujet de l’accès à une scolarité inclusive pour les enfants en situation de handicap et demande que des directives-cadres claires s’appliquent aux cantons dans ce domaine. Les recommandations portent également sur l’accès des enfants réfugiés aux offres d’éducation, ainsi que sur les standards et offres de prise en charge dans le domaine de l’hébergement des requérant·e·s d’asile. Pour la troisième fois, le Comité des droits de l’enfant a aussi répété sa recommandation relative à une interdiction explicite des punitions corporelles dans l’éducation. Contrairement à de nombreux Etats voisins en Europe, la Suisse ne dispose pas jusqu’à présent d’une interdiction légale explicite de la violence au sein de la famille (voir actualité ci-contre).
Source: Actualités du réseau suisse des droits de l’enfant du 30 septembre
Recommandation du Comité des droits de l’enfant de l’Organisation des Nations Unies (en anglais)