Deux récentes études de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montrent que certaines parties de la Région européenne continuent de faire face à des taux élevés d’obésité infantile, et que les bébés qui n’ont jamais été nourris au sein ou très rarement ont plus de risque de devenir obèses. «Plus un enfant est nourri longtemps au sein, plus il est protégé contre l’obésité. Cette connaissance peut renforcer nos efforts dans la prévention de l’obésité», a expliqué la Dre Bente Mikkelsen, directrice de la Division des maladies non transmissibles et de la promotion de la santé à toutes les étapes de la vie au bureau de l’OMS pour l’Europe.
Selon la première étude de l’OMS intitulée «Prévalence de l’obésité grave chez les enfants des écoles primaires de 21 pays européens», l’obésité sévère touche près de 400 000 des quelque 13,7 millions d’enfants âgés de 6 à 9 ans vivant dans les 21 pays étudiés.
La deuxième étude, intitulée «Association entre caractéristiques à la naissance, allaitement et obésité dans 22 pays», a révélé que l’adoption de l’allaitement au sein exclusif en Europe reste en dessous du niveau recommandé dans le monde. Dans presque tous les pays, plus de 77% des enfants étaient nourris au sein. Avec quelques exceptions: en Irlande, 46% des enfants n’étaient jamais nourris au sein, 38% en France, et 35% à Malte. Pour ce qui est de l’allaitement maternel exclusif (pendant six mois ou plus) seulement quatre pays parmi les 12 pays étudiés était au-dessus des 25%: Tadjikistan (73%), Turkménistan (57%), Kazakhstan (51%) et Géorgie (35%).
Selon l’étude, les pratiques d’allaitement dans la Région européenne ne répondent pas aux recommandations de l’OMS pour un certain nombre de raisons, notamment: des politiques inefficaces pour encourager l’allaitement, un manque de préparation des professionnels de la santé pour soutenir l’allaitement, une commercialisation intensive des substituts du lait maternel et des problèmes de législation sur la protection de la maternité.
Source: ONU Info, 30 avril