Le Parlement chypriote a approuvé fin mars des modifications du Code pénal réduisant les contraintes imposées aux femmes pour avorter. Ce pays de l’UE disposait d’une des législations les plus strictes en la matière.
Jusqu’à présent, les avortements étaient légaux seulement dans certaines circonstances. Deux médecins devaient notamment certifier que la grossesse posait des risques pour la santé physique ou psychologique de la femme.
Les amendements votés permettent désormais à une femme de mettre fin à une grossesse dans un délai douze semaines, sans justifier d’un risque pour sa santé. Elle devra tout de même consulter un médecin. Le délai est prolongé à 19 semaines notamment dans les cas de viol ou d’inceste.
A Chypre, où l’avortement est un sujet sensible, l’influente église orthodoxe s’oppose depuis toujours à sa décriminalisation. Même si les poursuites en justice sont rares, les médecins pouvaient se trouver dans une zone grise et faire l’objet de poursuites, tout comme les femmes. Selon les législateurs, l’adoption de cette loi, qui avait été présentée en 2015, est un premier pas vers une pleine décriminalisation.
Source: www.rts.ch, actualité du 30 mars