Les transferts d’embryons congelés réalisés après un cycle de traitement hormonal pour la préparation de l’endomètre sont associés à un risque accru d’hypertension gravidique et d’anomalies placentaires par rapport aux transferts en cycle spontané, selon une étude japonaise. Il a été montré antérieurement que les taux de grossesse et de naissance vivante après transfert d’embryons avec préparation endométriale et en cycle spontané étaient comparables, mais peu de données sont disponibles sur l’association entre la préparation endométriale et les complications obstétricales, soulignent Kazuki Saito, National Center for Child Health and Development, Tokyo, et ses collègues. Ils ont étudié rétrospectivement une cohorte de 29 760 cycles de transfert d’embryons en cycle naturel et 75 474 cycles de transfert d’embryons avec préparation endométriale par traitement hormonal. Par rapport aux cycles spontanés, les cycles avec préparation endométriale ont été associés à des taux significativement moins élevés de grossesses (32,1 % vs 36,1 %) et de naissances vivantes (67,1% vs71,9%). Par rapport aux grossesses après transfert en cycle spontané, les grossesses obtenues après transfert avec préparation endométriale étaient associées à un risque significativement augmenté d’hypertension gravidique (+ 43 %), et à un risque significativement augmenté (d’un facteur 6,91) de placenta accreta. À l’inverse, ces grossesses après préparation endométriale étaient associées à un risque réduit de 48 % de diabète gestationnel. « Cette association entre préparation endométriale et complications obstétricales mérite une plus grande attention », concluent les auteurs.
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