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Agence Télégraphique Suisse
Les parents d’enfant mort-né doivent être mieux accompagnés
Dépression et stress post-traumatiques sont souvent expérimentés par les parents d’un enfant mort-né. Ils sont cependant souvent abandonnés à eux-mêmes et ne bénéficient pas d’un accompagnement psychologique adéquat, selon une étude de la Haute école de Lucerne. Environ 600 enfants morts-né naissent chaque année en Suisse.

Bannie des discussions publiques, la thématique reste confinée à la sphère privée. Et les parents souffrent d’un tel tabou, explique Claudia Meier Magistretti, auteure de l’étude pour laquelle elle a mené une vingtaine d’entretiens. Les futurs parents ne sont généralement pas préparés à de graves complications, souligne l’étude. Les mères interviewées estiment cependant qu’elles auraient mieux vécu la perte de leur enfant avec une meilleure préparation. La période la plus difficile est celle suivant le diagnostic, quand la mère rentre à la maison et doit attendre l’accouchement.

Un accompagnement serait alors nécessaire, met en avant le texte. Une meilleure gestion de la douleur et une séparation physique des autres mères pendant l’accouchement seraient également importantes. Après la naissance, les parents devraient pouvoir bénéficier d’un espace privé pour se retrouver avec leur enfant décédé. L’aide d’une sage-femme, aussi pour les questions d’ordre psychologique, est en outre cruciale dans les semaines suivant la sortie de l’hôpital, poursuit l’étude. Procédures inadaptées Le principal problème réside dans la logique organisationnelle des hôpitaux, pointe le texte.

Le personnel applique à tous des procédures qui sont adaptées dans 80% des cas, mais qui peuvent être très blessantes dans des cas spéciaux, précise Claudia Meier Magistretti dans un entretien avec Keystone-ATS. « Il n’est pas nécessaire de transformer de fond en comble le système, mais de faire plus attention et de définir des procédures, qui se basent sur les besoins des parents », souligne la chercheuse. Il s’agit avant tout de proposer un meilleur accompagnement psychologique. 

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