La naissance par césarienne aurait un impact négatif fort sur la constitution du microbiote néonatal et favoriserait en particulier la colonisation par des pathogènes opportunistes résistants aux antibiotiques, montre une étude publiée dans Nature. Yan Shao, Institut Wellcome Sanger, Hinxton, Royaume-Uni, et ses collègues ont recueilli 1679 échantillons fécaux de 596 nourrissons, dont 314 nés par voie basse et 282 par césarienne dans des hôpitaux britanniques pour évaluer l’impact de l’accouchement par césarienne sur le développement du microbiote intestinal. Ils ont également fait des prélèvements chez 175 mères de 178 de ces nourrissons pour étudier la transmission microbienne de la mère à l’enfant. Les chercheurs ont trouvé que le type d’accouchement était le facteur expliquant la plus grande part de la variabilité de l’abondance d’espèces bactériennes dans le microbiote intestinal des nourrissons à 4,7 jours et 21 jours après l’accouchement Les nourrissons nés par voie basse avaient une prévalence d’espèces commensales, c’est-à-dire non pathogènes, du genre Bifidobacterium, Escherichia, Bacteroides et Parabacteroides, qui constituaient 68,3 % de leur microbiote. Les Bacteroides en particulier constituaient 51,0 % des espèces détectées.
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04.10.2019
Tribune Médicale
Une cause potentielle de pathogènes opportunistes dans le microbiote néonatal