Le dépistage des infections maternelles à streptocoque B par les facteurs de risque s’avère peu fiable pour décider d’une antibioprophylaxie intrapartum, tandis que le diagnostic intrapartum est plus précis et ne devrait pas augmenter le recours aux antibiotiques, mais au contraire mieux le cibler, selon une étude danoise publiée dans European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology. Le streptocoque B fait patrie intégrante de la flore intestinale normale, mais il peut coloniser la zone rectovaginale chez la femme enceinte et être ainsi transmis au nouveau-né à l’accouchement, l’exposant à un risque d’infection précoce à streptocoque B. Cela peut entraîner des infections sévères telles que sepsis, pneumonie ou méningite, rappellent Nanna Johansen et ses collègues, hôpitaux universitaires de Copenhague. L’antibioprophylaxie intrapartum peut prévenir cette transmission. Deux stratégies existent actuellement pour identifier les femmes devant bénéficier de cette antibioprophylaxie : l’une fondée sur les facteurs de risque de colonisation par le streptocoque B, telle qu’adoptée au Danemark; l’autre fondée sur un dépistage universel prénatal reposant sur la culture d’échantillons prélevés dans le vagin et le rectum des femmes enceintes à 35-37 semaines, comme elle a cours aux États-Unis.
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30.09.2019
Tribune Médicale
Vers un diagnostic intrapartum